VOYAGES EN EQUILIBRE...

Les grands noms du Yoga: Swami Veetamohananda

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Swami Veetamohananda

 

Je vous ai rencontré plusieurs fois à Saint-Vallier de Thiey, juste au dessus de Grasse, alors que vous étiez invité par la Fédération Française de Hatha-Yoga. 

A chaque fois vous m'aviez impressionné par votre présence, juste le fait d'être là.

Parfaitement immobile, vous dégagiez une aura extrêmement positive et contagieuse, qui illuminait nos matinées et apportait la paix dans nos coeurs.

Je garde de vous le souvenir d'un homme au regard pétillant d'intelligence et de sagesse, à la voix chargée de spiritualité surtout lorsque vous prononciez le mot "pur"avec l'accent de la sincérité. Je garde un très beau souvenir des méditations guidées dans lesquelles vous nous faisiez cadeau d'un soleil de couleur rouge corail... C'était un peu magique, comme tout ce qui touche au Yoga. 

Vous resterez une de mes plus belles rencontre en Yoga.

                                                                                                        Corinne

 

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Ce texte de Swami Veetamohananda me parait dans l'air du temps... 

 

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Disciple initié de Swami Yatiswarananda, Swami Veetamohananda a rejoint l’Ordre Ramakrishna au Centre de Chennai (Madras) en 1961, à l’âge de 20 ans. Il a reçu sannyasa (ses vœux monastiques) en 1971, auprès de Swami Vireswarananda. Après avoir travaillé comme Swami assistant dans les Centres de l’Ordre à Kalady (Kerala) et à Mysore (Karnataka), il a été responsable, à partir de 1986, du Centre de Ponnampet (Karnataka). Puis il a été affecté au Centre de Gretz en France en 1990.

 

Suite à la disparition de Swami Ritajananda, en février 1994, Swami Veetamohananda est devenu président du Centre Védantique Ramakrishna en France. Pendant vingt-cinq ans, il a inlassablement travaillé, en France et dans de nombreux pays voisins, à la diffusion des messages et des valeurs universelles du Vedanta telles qu’en témoignent les vies de Sri Ramakrishna, de la Sainte Mère Sri Sarada Devi et de Swami Vivekananda. Il a inspiré de nombreux chercheurs spirituels par sa présence bienveillante, ses conseils spirituels, ses pujas, ses chants, ses méditations guidées etc. Il a également organisé des séminaires, des cours, l’Université de l’Homme, l’Institut de Recherche et de Pratique du Yoga, la Journée Portes Ouvertes, la Journée Internationale du Yoga, etc...

 Swami Veetamohananda est décédé le 7 novembre 2019.

 

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"La pratique est le cœur du yoga. Le yogi est, en premier lieu, un pratiquant, un philosophe, un théologien et aussi un psychologue, au sens général. Son approche stricte peut être comparée à celle du scientifique dans son laboratoire. Il analyse pour atteindre la Réalité. Il ne peut se satisfaire de théories, de spéculations ou de faits de seconde main. Il considère que le critère souverain de réalisation de la Réalité transcendante ne peut être que son expérience personnelle directe. L'expérience directe est une possibilité ouverte à tous. Tout ce qui est demandé, c'est une dévotion rigoureuse à l'application pratique du yoga.

 

Celui qui essaie de pénétrer profondément dans le yoga, étudie nécessairement les bases intérieures et extérieures sur lesquelles il évolue. Les recherches récentes dans son histoire, sa parité avec les sciences, anthropologie, psychologie, etc., montrent que le yoga est intelligible et qu'il nous unit avec certitude à la Réalité. "

 

Swami Veetamohananda

 

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Le yoga intégral  -  Swami Veetamohananda

 

La vie est une interaction continue entre l’individu et le cosmos, entre la nature intérieure et la nature extérieure. Cette interaction prend des formes variées parmi lesquelles la plus importante est la satisfaction des besoins de l’homme. Bien qu’ils soient illimités, ils peuvent, cependant,être ramenés à trois points fondamentaux : exister, connaître et se faire plaisir. Le monde des objets qui sont autour de nous présente aussi trois propriétés :
Il existe (asti),
Il empiète sur notre conscience (bhati),
Il procure la joie (priyam).

Cette correspondance frappante entre la vie intérieure et le monde extérieur montre une réalité commune caractérisée par l’existence, la conscience et la félicité.

« Cette Réalité ultime absolue » dit Swami Vivekananda « est le but de toute l’humanité, le but et la finalité de toute religion, ce n’est rien d’autre qu’une union avec Dieu ou, ce qui revient au même, avec la divinité qui est la nature véritable de tous les hommes ».

Le but et les méthodes pour l’atteindre forment ce que l’on appelle le Yoga. Le mot « yoga » est dérivé de la racine sanscrite yuj qui signifie «joindre, unir », s’unir à notre réalité, Dieu. La vie de l’homme est difficile. L’agitation de l’esprit produite par le bruit et la précipitation, les responsabilités, les prises de décisions, les excitations émotionnelles - tout cela consomme une grande quantité d’énergie psychique. Il en résulte qu’une personne peut se sentir épuisée, même sans avoir accompli aucun travail physique. Normalement, l’inconscient, qui est le réservoir de l’énergie mentale, régénère cette énergie perdue. Mais parfois, il ne le fait pas. Le refoulement peut l’en empêcher en supprimant quelques-uns des instincts fondamentaux de l’homme. L’incapacité à trouver un idéal ou une motivation appropriés dans la vie, d’ouvrir de nouveaux canaux pour exprimer ses aspirations, ses talents et sa créativité montrent l’inaptitude du mental à se renouveler.
L’inquiétude, la dépression, la fatigue nerveuse et les maladies psychosomatiques sont des signes qui montrent que le renouveau de soi dans le mental ne se fait pas correctement. Nous devons comprendre la nature de la vie et de la conscience. Malgré notre intérêt récent pour les phénomènes extra-sensoriels, les états modifiés de conscience, les biorythmes, les effets kirlian, le bioplasma et les ondes du cerveau, nous avons très peu de connaissances sur le système de l’énergie psychique. Cette énergie psychique n’est pas liée au physique car la fatigue peut apparaître même si nous nous nourrissons correctement.

 

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Il y a deux théories concernant la nature et l’origine de la vie. Les uns, comme les scientifiques modernes, affirment que la vie est dérivée de la matière.
D’autres disent que la vie est un principe primaire, existant par lui-même, répandu partout dans l’univers tout entier et que la matière et le mental en sont les deux manifestations différentes. C’est le point de vue adopté par les védantins. Ils appellent ce principe cosmique de vie prana.  À l’origine, ce mot signifiait respiration, c’est plus tard qu’il a été utilisé pour signifier le principe de vie dans l’homme. Comme l’univers dans sa totalité était reconnu comme un seul organisme, prana en est venu à signifier la force de vie cosmique et vayu (l’air atmosphérique) était souvent utilisé comme son symbole.

L’ Upanishad Chandogya parle de deux absorbants - l’un dans l’homme et l’autre dans l’univers. Chez l’homme, tous les organes sont absorbés(pendant le sommeil) dans le prana. Dans l’univers, tous les êtres sont absorbés (pendant la dissolution cosmique) dans vayu. Le principe de vie,l’individuel et le cosmique, a toujours été considéré comme unique, car le microcosme et le macrocosme étaient supposés construits sur le même plan et prana représentait ce principe unitaire. Mais prana n’a jamais été envisagé comme la Réalité ultime. Les Upanishads disent que prana est dérivé de la pure conscience que l’on appelle Brahman et Atman. Par le prana psychique, le soi individuel contrôle le corps et le mental. De la même manière, par le prana cosmique, Dieu contrôle et dirige l’univers tout entier. Tout comme Brahman est la somme totale de toutes les parcelles de conscience individuelle, prana est la somme totale de toutes les forces de l’univers.
Swami Vivekananda dit : « ... et de toutes parts, tous les mouvements sont les différentes manifestations de ce prana. Ce prana est électricité, il est magnétisme, il se répand dans le cerveau sous forme de pensée. Tout est prana ; il fait se mouvoir le soleil, la lune et les étoiles. Dans prana,nous avons un principe holistique de vie qui unit le corps et le mental, la matière et la vie, sous une direction commune homéostatique. Oui, prana est le système super-homéostatique de l’univers qui gouverne l’existence individuelle aussi bien que l’existence cosmique ».
Chez l’individu, une partie de prana reste à la base de la colonne vertébrale sous une forme dormante appelée Kundalini. La partie restante circule le long de deux canaux principaux, les nadis, appelés ida et pingala. À partir de ces canaux, prana s’infiltre, en quelque sorte, dans l’organisme tout entier, allant librement dans tout le corps et tout le mental, donnant l’énergie et la vie à chaque cellule, à chaque pensée. Les yogis indiens ont découvert que, si l’on maîtrise ida et pingala, le flot de prana dans le corps et dans le mental peut être maîtrisé. Ida et pingala sont les régulateurs homéostatiques de toute la personnalité. Prana est connu chez les chinois sous le nom de Chi et chez les Japonais sous celui de Ki.
Les maîtres de l’ancienne Chine ont dessiné la carte des méridiens, des lignes, le long desquels Chi se déplace dans le corps. D’ après eux, les maladies sont dues au déséquilibre dans le courant de Chi. Ils ont découvert qu’en implantant des aiguilles à certains points de contrôle sur les méridiens, ce courant pouvait être régularisé et les maladies soignées. C’est la base de la pratique de l’acupuncture.
Dans l’Inde ancienne, les médecins ne considéraient pas le corps et le mental comme des entités séparées. Leur science est appelée Ayurveda. Elle définit la maladie comme un ensemble de souffrances de toutes sortes, physiques et mentales. La cause fondamentale de toute maladie estune perturbation du système de l’énergie psychophysique, composé de trois humeurs : vata, (l’air), pitta, (la bile) et kapha, (le flegme). Les autorités médicales mettaient l’accent sur le rôle du mental dans les causes du déséquilibre humoral. Elles avaient une vue holistique de l’homme. Leur conception de la santé a pour nom satmya, ce qui signifie littéralement « être en harmonie avec l’Âme universelle ». La maladies’appelle vikara, c’est-à-dire déviation de l’état naturel ou asatmya, « ne plus être en harmonie avec l’Âme universelle ».

C’est là le point fondamental du Yoga. Sa finalité est l’établissement de swarajya, la suprématie de l’Âme universelle. Pour l’obtenir, le corps et le mental doivent devenir des instruments parfaits de l’Atman. Si le corps et le mental ne sont pas en harmonie, la vie devient difficile et malheureuse.

 

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Cette compréhension a mené au développement d’un système de yoga appelé Hatha yoga. Ce système considère la maladie comme une perturbation dans l’équilibre homéostatique de prana, provoquée par un fonctionnement irrégulier des canaux ida et pingala. Il essaie de rétablir cet équilibre par des postures, le contrôle de la respiration, etc. Il est bon de se souvenir que dans tous les yogas, l’harmonie des fonctions du corps et du mental, appelée aussi intégration de la personnalité tout entière, est considérée comme une première étape.
Dans la Bhagavad Gita, le yoga est défini comme un équilibre qui peut être atteint par la purification du mental, la dévotion à Dieu, l’auto-analyse ou le contrôle des canaux ida et de pingala, cela en fonction du type de yoga que l’on suit. Nous arrivons maintenant au prana cosmique. Comme chez l’individu, il existe dans le cosmos une harmonie naturelle, un équilibre. Les fleuves transportent leur eau jusqu'à l’océan et la pluie la ramène sur la terre. De même, il y a des mouvements périodiques de la terre et des planètes, des courants marins et atmosphérique, des biorythmes et un équilibre de vie dans les plantes, les animaux, les mondes, etc.  L’ Upanishad Katha dit que cet ordre cosmique, cet équilibre, est le travail de prana sous le contrôle de l’Esprit Suprême.
C’est la régulation cosmique de Virat tout entier (l’univers manifesté) que Sri Krishna appelle le yoga divin.

Le mot « yoga » a plusieurs sens. Il peut signifier :
1. Grand appareil (ou armure)
2. Moyens
3. Méditation.
4. Se rassembler (union).


De tous ces sens, c’est celui d’union qui est utilisé le plus largement dans les Écritures Védantiques . Nous avons dit que Krishna l’utilisait chez l’individu et dans le cosmos. Mais il est communément employé pour signifier l’union de l’individu avec le cosmos.
Ainsi, nous savons que l’équilibre chez les êtres vivants est un état de renouveau personnel constant. L’air, l’eau, la nourriture et bien d’autres choses sont nécessaires au renouveau du corps. Ils sont fournis par le vaste processus du renouveau de l’Âme universelle qui a lieu dans l’univers physique. Et pour les utiliser correctement, le corps doit être en harmonie avec le monde extérieur. De même, les idées et l’énergie psychique nécessaires au renouveau du mental sont présentes dans l’univers mental. Mais le premier doit être en harmonie avec le second. De mauvaises habitudes de vie, la haine, la jalousie, la peur, le doute et de mauvaises façons de penser bloquent les canaux de contact entre l’individu et le cosmos aux niveaux physique et mental. Cela est l’unique cause de toutes les maladies mentales et toutes les souffrances.
De la même façon, au travers d’Atman, l’esprit individuel est une partie de Brahman, l’Esprit Infini. C’est l’égoïsme et l’ignorance qui créent la séparation entre les deux. Il en résulte que l’homme est incapable de réaliser la béatitude suprême et de s’accomplir complètement. Le yoga est un essai de suppression des obstacles aux trois plans - physique, mental et spirituel. C’est une discipline intégrale dont la finalité est le développement de l’homme dans son entier. L’homme ne peut pas se développer isolément et le rôle du yoga est de l’intégrer au cosmos dans les trois plans. En fait, la vie de l’homme est vraiment un yoga. Elle est une partie de l’éternel yoga cosmique du Divin qui existe par lui-même.Mais, à cause de l’ignorance, nous continuons à fausser ce yoga naturel en transformant la vie en recherche du plaisir (bhoga).  Bhoga est une injure et un détournement de la nature, c’est vivre en dysharmonie avec une vie plus élevée, en faisant preuve d’une indulgence et d’un égoïsme excessifs. C’est la cause principale de toutes les souffrances de l’homme. Ce que nous appelons yoga n’est qu’un essai conscient pour retrouver l’harmonie naturelle, pour restaurer l’équilibre énergétique en ouvrant le corps, le mental et l’âme aux rythmes du yoga cosmique du Divin.
Cette ouverture peut se faire par le sacrifice de soi, (comme dans le karma yoga), par la maîtrise de soi, (comme dans le Raja yoga), et par l’analyse de soi (comme dans le Jnana yoga).
Notre rôle dans le yoga est uniquement de le pratiquer consciemment. La conscience du soi est tout ce que nous avons à maintenir. Le yoga n’est du yoga que dans la mesure où il est pratiqué consciemment, avec toute notre volonté. Tout ce que nous faisons inconsciemment, que ce soit le travail ou même le japa, n’est pas du yoga. Par exemple, manger, c’est satisfaire un besoin naturel. Mais, si nous mangeons avec la pleine conscience que la nourriture est une forme de prana et sera reconvertie en prana dans notre corps, cette action devient du yoga. Ainsi, chaque activité peut être transformée en yoga en l’accomplissant consciemment et en étant conscient de la relation entre l’individu et le cosmos. C’est cela qui encourage et rend l’homme capable de maîtriser ses désirs et de créer en lui-même la possibilité de réaliser le Divin, même en vivant le plaisir de la vie matérielle.
Donc, en intensifiant notre conscience, nous pouvons intensifier la pratique du yoga. Comment faire ? Il y a deux moyens. L’un est de posséder une aspiration intense ou un désir ardent de se réaliser personnellement. L’autre consiste à étendre la conscience à chaque partie de notre vie.C’est-à-dire, à prendre de plus en plus conscience que nous mangeons, que nous parlons, que nous travaillons, que nous accomplissons tout autre activité normale de la vie de tous les jours.
C’est vrai, il est difficile pour un débutant d’accomplir toutes ces activités, ou même ses pratiques spirituelles, consciemment, avec une pleine conscience du soi. Il peut, au mieux, maintenir, au moins par intermittence, cette sorte de vigilance. Car il est, la plupart du temps, emporté par le courant inconscient de ses pensées. Pratiquer avec une pleine conscience de soi ne devient possible que lorsque l’intellect s’éveille et que la lumière de l’Atman commence à illuminer le mental. Alors le yoga devient pleinement conscient, pleinement dirigé par l’Âme universelle. Sri Krishna l’appelle le buddhi yoga - une nature différente, c’est-à-dire qui est différente du yoga naturel ou de la vie ordinaire. Cela signifie que le yoga est guidé et contrôle par la buddhi, l’intellect, le centre spirituel véritable dans l’homme. Sri Krishna voulait dire que c’est l’étape la plus élevée de chaque yoga. N’importe quel yoga, karma, raja, bhakti ou jnana, accompli avec un intellect éveillé devient du buddhi yoga.

 

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Maintenant il est devenu clair que le yoga peut être de deux sortes : inférieur et supérieur.
Le yoga inférieur est celui qui est pratiqué avec un intellect non éveillé. C’est un essai pour délivrer la conscience des bas instincts et des automatismes mentaux. Le premier pas est la purification du corps et du mental. Un corps soumis à toutes sortes d’habitudes irrégulières estimpur et déséquilibré. De même est un mental habité de pensées impures.
L’un et l’autre doivent être purifiés par des habitudes d’austérité, par la chasteté, le travail désintéressé et l’observation de vertus comme la sincérité et la non-violence. L’étape suivante consistera à harmoniser l’action d’ida et de pingala sous des formes simples de concentration comme la prière, l’adoration, la répétition d’un nom divin, la respiration contrôlée, etc.
Chaque yoga possède son étape inférieure. Le raja yoga a ses yamas (ses vertus), son niyama (sa conduite), ses asanas (ses postures), son pranayama (son rythme de respiration), son pratyahara (le détachement) et dharana (la concentration). Dans la bhakti yoga, elle consiste à servir les fidèles de Dieu, à prier, adorer, etc. Dans le jnana yoga, c’est le travail désintéressé, l’étude des écritures, la discrimination, etc.
De la même manière, chaque yoga possède son étape supérieure lorsqu’ il devient buddhi yoga.
Au stade du yoga inférieur, l’aspirant est presque entièrement dans le royaume de prana. Il est comme quelqu’ un qui est tombé dans une rivière et qui lutte pour se sauver de la noyade. Lorsque le yoga est pratiqué avec une aspiration intense, il conduit à l’éveil de l’intellect, l’aube d’une conscience supérieure. Comme une personne qui se tient debout sur les berges d’une rivière, l’aspirant est maintenant capable d’assister à l’ écoulement de la rivière de prana dans un silence profond. Au stade inférieur, il n’était conscient que de la vie universelle, du prana cosmique,du cycle d’évolution de la vie végétale et animale.
Mais maintenant, au stade supérieur, son intellect s’ouvre à la conscience universelle et il entre sur la voie d’une nouvelle évolution, l’évolution spirituelle. Le renouveau personnel, atteint au travers du yoga supérieur, est le renouveau de prana : le renouveau de l’âme atteint par le yoga supérieur est le renouveau de la conscience. Dans la vie spirituelle, les deux types de renouveau sont importants. Si l’un d’eux est déficient, le progrès spirituel sera ralenti.
La voie du yoga est pleine de hauts et de bas. Dans la vie de tout aspirant spirituel, il existe des périodes de stagnation lorsque la ferveur de sa dévotion diminue. Il s’aperçoit que tout progrès est bloqué. Il trouve peu de joie dans la prière ou la méditation. Il est assailli par le doute. Il se sent désespéré et déraciné. La raison de cette stagnation spirituelle peut être décrite de plusieurs façons.
Pour le yoga, la cause principale, c’est que le centre spirituel est devenu inactif. Et comme il a été dit plus haut, c’est lui qui règle le processus du renouveau en nous.
D’après le Védanta, la personnalité est constituée de cinq enveloppes ou koshas. Chaque enveloppe possède son propre centre de contrôle, connu sous le nom de bindu. Dans la vie du monde, seules, les trois premières enveloppes fonctionnent complètement.
Le centre de contrôle du corps physique se situe dans le cerveau. Celui de prana, l’enveloppe vitale, se tient à la base de la colonne vertébrale. Celui de vijnayamaya kosa, l’enveloppe de l’intellect, est dans le buddhi et généralement senti dans la région du cœur. C’est lui, le centre spirituel. La véritable vie spirituelle ne commence que lorsque ce centre devient actif.
Les centres de contrôle inférieurs sont sous l’autorité des centres de contrôle supérieurs. Lorsque le centre spirituel devient actif, il commence à exercer un contrôle sur les centres inférieurs. Si ce contrôle de surveillance est perdu ou bien si le centre spirituel lui-même devient inactif, le renouveau de l’âme devient défectueux.
C’est la principale cause de stagnation dans la vie spirituelle. Une des principales tâches de la vie spirituelle est de garder ce centre spirituel toujours ouvert et actif. Et pour cela, une aspiration intense est nécessaire.


Une autre cause de stagnation spirituelle est le déséquilibre provoqué dans le corps et dans le mental, par de mauvaises façons de vivre et dépenser. Par l’introspection, il est généralement possible de détecter les facteurs dérangeants. Mais, souvent, quelques fortes émotions ou quelques forts désirs sont refoulés et agissent dans les sombres profondeurs de l’inconscient, là où le mental conscient est incapable de traiter avec eux.
La troisième cause de stagnation spirituelle est celle-ci : comme le feu s’éteint lorsque l’on jette du bois humide sur lui, ainsi également,l’aspiration spirituelle meurt lorsque le mental est envahi par des pensées et des idées négatives. L’homme moderne est sans cesse sollicité par toutes sortes d’idées sans intérêt, d’informations émanant de gens, des journaux, de la télévision, de la radio et des livres. Un mental stimulé à outrance par l’excitation et les distractions perd sa vigueur et sa créativité. Il devient lourd et immobile. Le centre spirituel est alors incapable de l’activer.
Une quatrième cause est un sens constant de culpabilité qui assombrit l’âme et obstrue le centre spirituel. Se condamner comme si l’on était un pécheur sans valeur, inhibe l’aspiration spirituelle. C’est réellement une forme d’échappatoire, une tentative pour éviter la responsabilité de maintenir constant le renouveau personnel du corps, du mental et de l’esprit.
Enfin, il y a une cinquième cause. Quelques aspirants spirituels trop zélés essaient d’intensifier leur prière et leur méditation au-delà de leurs capacités. Ils négligent la nourriture, le sommeil, l’exercice et les autres besoins fondamentaux du corps. Il en résulte un épuisement des énergies mentales et l’aspirant se retrouve sans aucune initiative spirituelle. 

Toutes ces causes de stagnation spirituelle ne sont que les symptômes d’une rupture dans le processus du renouveau de soi. Cela peut être corrigé par une pratique assidue du yoga inférieur dont nous avons parlé plus haut. La compagnie de saints hommes et l’aide d’un instructeur expérimenté sont d’un grand secours pour traverser de telles périodes difficiles.

Tout dans l’univers est changeant. Tout, excepté l’Atman, l’Âme universelle véritable. Notre « moi », ego ou être inférieur, n’est qu’une réflexion de l’Âme universelle dans le mental. Et comme le mental lui-même est changeant et se développe, l’ego n’est pas une entité permanente. Les ego de l’enfance, de l’adolescence, de l’âge adulte et de la vieillesse sont différents. À mesure que nous grandissons, notre ego évolue. Notre passé est jonché des ego que nous avons autrefois appréciés et chéris, pour lesquels nous avons lutté et souffert. La religion nous enseigne comment dissocier l’ego impur et immature et construire un nouveau et rayonnant ego divin, un ego mature, l’Âme universelle.
Pour le Védanta, la suppression des fautes se fait par une simple union de la conscience individuelle à la conscience universelle. Il y a plusieurs façons de l’accomplir. L’une est par le culte samdhya. À l’heure sacrée du crépuscule, le fidèle s’assied seul, face au soleil, symbole de Virat, la vie universelle. Il offre son âme impure, par un rituel simple, au courant de la conscience universelle qui le purifie et l’illumine. Buvant quelques gorgées d’eau, il murmure : « Puisse le soleil (le virat), mon pouvoir de volonté (Manyu) et les Divinités qui président, me protéger de commettre volontairement des erreurs. Puisse la nuit effacer toute faute que j’aurais commise, la nuit précédente par la pensée, la parole, les mains, les pieds, l’estomac et tout le reste. Je m’offre, avec les impressions que mes actions ont laissé en moi, comme un sacrifice dans la lumière de la conscience universelle représentée par le soleil, source d’immortalité ».
Ce rituel peut sembler être pure imagination ou autosuggestion. Mais lorsqu’ il est pratiqué avec une foi profonde par un aspirant sincère, il purifie petit à petit son âme. Même un homme qui vit complètement dans le monde s’apercevra que cela le rend capable de considérer les problèmes de la journée avec un mental frais et une confiance augmentée.
La divinisation du soi par le service aux personnes nécessiteuses et souffrantes devient du karma yoga. Les canaux reliant le soi individuel au cosmos sont obstrués par l’envie, la haine et autres sentiments négatifs chez la plupart des gens. Le karma yoga ouvre un passage dans ces canaux et restaure le contact avec le cosmos. Un pratiquant véritable du karma yoga sent la vie cosmique circuler librement en lui et au travers de lui. Il fait l’expérience émouvante du renouveau de soi continu.
Chaque yoga est un moyen de réaliser le renouveau de soi. Le yogi considère sa propre énergie vitale comme un feu sacrificiel et lui offre toutes ses actions comme sacrifice. Dans la forme tantrique de culte connue sous le nom de puja, le fidèle consume son être inférieur dans le feu de la kundalini par un processus appelé bhuta-shuddhi et il crée une nouvelle âme divine. Le culte mental (manasa puja) s’il est fait avec foi et concentration est aussi efficace qu’un culte externe pour purifier et élever le soi.

Cependant, la meilleure forme d’élévation du soi est la méditation. Si elle est pratiquée correctement, elle barattera l’inconscient tout entier et ouvrira son contenu dans le conscient. Et, en temps voulu, elle brisera et ouvrira la porte de la conscience et plus tard, unira la conscience individuelle à la conscience universelle supérieure. Ainsi elle provoque une élévation complète de la personnalité tout entière.

Lorsque nous nous installons pour méditer, nous devons penser que l’esprit individuel plonge dans le courant lumineux de Sat - Chit - Ananda, Existence - Conscience - Béatitude. Si cette conscience est maintenue tout au long de la journée, nous expérimenterons la joie et la découverte de l’élévation constante de notre âme vers le cœur de la conscience.

Chaque jour, le soleil se lève sur un monde nouveau, car le monde s’élève par lui-même constamment. Mais, seul, l’homme continue à vagabonder dans les chambres obscures de son passé, s’accrochant aux ombres de son soi précédent.

Cela l’empêche de participer au processus incessant d’élévation qui se continue dans la vie universelle. Sans une constante élévation, notre vie devient stagnante, monotone, sans signification.

Par le feu de la prière et de l’adoration, le feu du sacrifice et du service, celui du yoga et de la méditation, permettons à une âme nouvelle de se lever chaque jour, de s’ouvrir aux rythmes de la conscience cosmique.

 

Swami VEETAMOHANANDA 

 

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Cliquez sur le lien ci-dessous pour écouter un entretien dans lequel Swami déclare:

  "... La dimension spirituelle donne la dignité à la posture de Yoga..."

  https://www.youtube.com/watch?v=8yKgFi0k57A

 

A bientôt ! 

                  Corinne

 

 


15/04/2020
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Asana : troisième membre du yoga de Patanjali

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Âsana: posture

 

 

Après les règles de vie envers les autres et les règles de vie envers soi-même, se trouve le troisième membre du Yoga : la pratique corporelle.

D'après les textes, il existerait 84 000 postures toutes variantes confondues.

 

 

L'équilibre corporel se situe entre l'effort et la détente, le faire et le lâcher -prise. C'est particulièrement sensible  dans les postures d'équilibre: crispé dans la volonté de tenir, on trébuche ; trop détendu, peu vigilant, on ne tient pas non plus.

Âsana est ce moment parfait où, le corps étant absolument tranquille,

tout effort de volonté aboli, la sensation et la respiration sont suspendues et immobilisent le temps. 

 

II.46. Sthirasukham âsana.

 

-Sthira: ferme, solide, durable.

-Sukha: bonheur.

-Âsana: posture.

 

"Âsana : être fermement établi dans un espace heureux"

 

 

( selon la très belle traduction de Gérard Blitz ).

 

 

 II.47. Prayatna - shaïtilya - ananta- samâpatti - bhyâm

 

-Prayatna: effort, activité.

-Shaïtilya: relâchement, diminution, faiblesse, dépression.

-Ananta: infini, illimité, éternel.

-Samâpatti: rencontre, absorption , méditation.

 

" Grâce à la méditation sur l'infini et au renoncement à l'effort-volonté."

 

On trouve l'équilibre entre les deux pôles. 

Alors on est heureux, dans un sentiment d'infinitude.

 

 II.48. Tato dvandva - an - abhighâtah.

 

-Tato: de tatas: venant de cela, grâce à cela.

-Dvandva: paire, couple, alternative.

-An-: absence de.

-Abhighâta: coup, attaque, dommage.

 

"A partir de cela, on n'est plus assailli par les dilemmes et les conflits."

 

Dans cet état d'équilibre, les opposés coexistent et ne s'opposent plus.

Cesse alors la vision duelle du monde, qui morcelle et défigure la réalité.

 

Texte extrait de Yoga-Sutras    PATANJALI  

Spiritualités vivantes- Albin Michel

 

A bientôt ! 

                     Corinne

 

"Faites du bien à votre corps afin que votre âme ait envie d'y rester."

Proverbe indien

 


21/03/2023
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Septembre, Pranayama et Cohérence Cardiaque

 Tout commence par une prise de conscience du souffle !

 

 Comprendre sa respiration pour réussir à calmer les battements du coeur, ce n'est pas nouveau, les indiens sont passés maîtres en la matière depuis plusieurs millénaires.

La respiration est un réflexe automatique, la plupart du temps nous n'y pensons pas. On ne se dit pas : il faut que je respire...On respire comme si c'était évident et normal, sans y penser.

On inspire et on expire naturellement sans se poser de questions.

Durant la pratique du Pranayama, au contraire on va poser sa conscience sur sa respiration, sur le va et vient du souffle. Dans un premier temps on observe son souffle sans intervenir...Et puis plus tard on applique des techniques yoguiques pour le maîtriser.

 

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 Le Pranayama ou Contrôle du Souffle est le 4eme membre du Yoga de Patanjali.

 Prendre conscience des 4 temps la respiration, du rythme respiratoire:

En yoga la respiration se fait essentiellement par le nez.

-Inspiration 

-Rétention poumons pleins

-Expiration

-Rétention poumons vides

Dans la pratique il est souligné qu'il ne faut jamais forcer les rétentions de souffle.

Le Yoga prône l'équilibre entre l'effort et la détente, en restant en deçà de ses possibilités. Ainsi on prend bien soin de ses alvéoles pulmonaires, dont les tissus sont très fragiles.

 

La progression se fait doucement et progressivement, grâce à une pratique régulière.

Il y a de nombreuses techniques de Pranayama qui sollicitent plus particulièrement certaines régions du corps comme:

-La respiration abdominale

-La respiration Thoracique

-La respiration Claviculaire

Et la respiration complète ou Yoguique.

Ces respirations conscientes vont permettre de purifier, de nettoyer, d'activer, de stimuler et de distribuer le souffle , mais aussi le prâna l'énergie subtile dans tout le corps.

 

Nos voies respiratoires sont libérées,  notre rythme cardiaque ralentit et notre mental se calme, s'apaise.

Le Pranayama est à la source de l'intériorisation, de la concentration et de la méditation.

La plupart des Pranayamas se pratiquent en posture assise, mais certains accompagnent les postures dynamiques (comme la Salutation au soleil) ou les postures immobiles de détente telle que la posture de l'enfant ou allongé sur le dos en Shavâsana lors de la relaxation. 

Le Pranayama guide et accompagne toutes les postures de Yoga.

 

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Mais qu'en est-il pour ceux qui ne font pas de Yoga ?

Pour tous ceux qui n'ont pas conscience de respirer ? Pour tous ceux dont le coeur s'affole...  Il y a la Cohérence Cardiaque .

Petite explication simple : C'est un Pranayama occidental.

 

Ce concept est né dans le milieu médical aux E.U où des chercheurs en neuroscience et en neuro-cardiologie ont placé le coeur au centre du système nerveux autonome et  ont trouvé il y a une quinzaine d'années, une technique respiratoire anti-stress pour apaiser les battements du coeur.

La Cohérence cardiaque apparait comme une constante physiologique propre à l'être humain.

 

La pratique se fait dans une posture assise.

On y applique la règle des 3. 6. 5 :

- 3 pour 3 fois par jour de préférence,

Le matin au lever

Avant le déjeuner

En fin d'après-midi

-6 pour 6 respirations par minute,

On inspire durant 5 secondes

On expire durant 5 secondes ,

6 fois de suite

-5 pour une pratique de 5 minutes

qui va permettre le rééquilibrage du système nerveux autonome en diminuant la production de Cortisol, l'hormone du Stress.

 

Evidemment, la pratique respiratoire de la Cohérence Cardiaque ne dispense en aucun cas de consulter un cardiologue pour trouver la cause du mal si on est malade du coeur. 

 

Au début, la visualisation peut aider à pratiquer :

-A l'inspiration , on imagine des bulles d'air qui viennent des montagnes pour oxygéner le coeur et par extension l'organisme.

-A l'expiration, on envoie cet air pur vers le coeur pour le débarrasser de toutes les impuretés 

- Le coeur se purifie à chaque respiration.

On se concentrera ensuite sur l'air qui entre à l'inspiration par nos deux narines et sur l'air qui sort à l'expiration par nos deux narines, sans focaliser plus longtemps notre attention sur le coeur, afin de le laisser tranquillement se calmer, s'apaiser,  et se détendre.

 

Je vous rappelle qu'il est bon d'avoir un avis médical concernant la pratique du Yoga ! En délivrant un certificat médical d'aptitude à la pratique du Yoga votre médecin vous permet de vous inscrire au cours de Yoga de votre choix à la rentrée!

 

A bientôt ! 

                  Corinne

 

 

 

 


17/03/2023
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Oman, voyage au pays de l'encens...

Sultanat d'Oman, Moyen-Orient

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 Un road-trip que nous voulions faire depuis longtemps. Un pays de sable et de pierres, de canyons et de plages. C’est à l’occasion des vacances de février 2023 que nous avons décidé de réaliser ce voyage, sous forme d'un road-trip. Un beau voyage, une boucle de 1200 kilomètres de Mascate à Mascate où nous profiterons de la nature, du désert, mais aussi des villes, dont la superbe Nizwa, et des sites historiques forts et châteaux parfaitement restaurés pour certains. Un pays parfumé qui nous a accueilli à bras ouverts et nous fera découvrir les plaisirs de l’encens version omanaise…

 

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 Notre parcours :  

 Jour 1 : 15/02 : départ de Nice pour Oman, via Amsterdam et Koweït City, à 6h15. Vols KLM réservés sur le site Air France, bénéficiant des réductions de statut Gold. Une très belle journée de voyage avec KLM et surtout l’inauguration des fonctions de mon nouveau statut Gold Flying Blu, statut élite Sky Team, avec notamment 2 heures passées au salon lounge KLM Crown 52 à Amsterdam, que du plaisir… Tous les vols à l’heure et même en avance, de plus de 35 minutes pour le Nice – Amsterdam…

 

 

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Arrivée à Muscat à 23h05 (deux heures de décalage horaire avec Paris), en avance de trente minutes. Encore 45 minutes pour passer les contrôles, pas de visa pour moins de 14 jours de séjour, récupérer les bagages et nous voilà au comptoir Dollar pour récupérer notre voiture, réservée en ligne sur le site KLM. Procédure parfaite, peu d’attente au comptoir, tout est ok lorsque nous récupérons la voiture au parking à 0h20.

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Trente minutes plus tard, nous pointerons à l’accueil du Radisson Collection Grand Hormuz, réservé sur le site Booking.com, où nous allons passer deux nuits dans ce magnifique écrin…

 

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Jour 2 : Lever à 6h00, et oui dur les voyages…, car nous avons rendez-vous à la marina Al Mouj où nous allons embarquer pour une sortie snorkeling aux îles Daymaniat. Départ 8h, retour 13h30. Petit groupe de neuf personnes et un capitaine des plus sympas. Ciel bleu, soleil… Excursion réservée en ligne sur le site Daymaniat Shell, 60 euros par personne. Super bateau, matériel fourni, en-cas, fruits, boissons et même une gourde métallique offerte à chacun, vraiment très bien, à faire, ne pas hésiter. Deux stop d’une heure trente chacun pour plonger ou paresser sur la plage de sable blanc. Beaucoup de poissons, des tortues aussi. Les coraux eux sont pas mal amochés, comme dans beaucoup, trop, de coins du monde… Les îles Daymaniat sont des ilots rocheux désertiques situés dans le golfe d’Oman à 45 minutes de bateau. On conseille.

 

 

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13h30. On rentre se reposer deux heures au Radisson, puis nous partons pour la vieille ville… Mathra, sa corniche et son souk… Trois heures de balade en fin de journée, dans un quartier sympa et agréable de Mascate. Nous pousserons jusqu’au vieux Mascate, quartier touristique par excellence, mais il est 19h00 passées et nous ne trouverons qu’un quartier vide et sans animation, à moins que nous nous soyons trompés de quartier… La fatigue se faisant ressentir, nous décidons de rentrer dîner au Radisson ou se trouve un excellent et très classe resto indien…

 

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Jour 3 :  Départ pour Nizwa à 1h50 de route de Muscat. 25 bornes avant la ville nous bifurquons vers Al Jebel Akhdar où nous allons visiter le fort.

 

 

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Nous comptions, en tout cas, car au bout d’un kilomètre nous sommes stoppés par un barrage de police où on nous explique qu’un 4x4 est indispensable pour rejoindre le fort. On nous invite donc à nous garer sur un parking proche et prendre un taxi 4x4 qui pour 35 RO soit 80 euros, nous conduira sur place, ça semble cher, mais l’aller-retour fait 70 bornes, et surtout le dénivelé de 1800 mètres rend vraiment indispensable le 4x4. Une route impressionnante et des paysages qui le sont tout autant. Nous ne verrons le fort que de loin, car il ne se visite pas ou plus, mais notre chauffeur nous conduira sur différents points de vue aussi exceptionnels les uns que les autres. Bref, nous avons beaucoup aimé et pas regretté d’avoir dû payer le taxi.

 

 

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13h30, nous récupérons notre voiture et filons à Nizwa où nous avons réservé pour deux nuits à l’hôtel Inn Antique à deux pas du fort de la ville.  Un hôtel de charme, réservé sur Booking.com.

 

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Nous en profiterons pour partir à la découverte du fort (5RO/pax) qui se trouve juste à côté. Une merveille d’architecture que nous visiterons pendant deux heures dans une ambiance de fête. Nous irons ensuite faire un tour au souk, et une balade en ville qui est vraiment agréable. Dîner et nuit à l’hôtel.

 

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Jour 4 : Départ pour Al Hamara à une trentaine de kilomètres de Nizwa, où nous voulons visiter une ancienne ville. Décor désertique, route toute droite, nous arriverons bien à Al Hamara, mais nous ne pourrons nous rendre jusqu’au village car le 4x4 est une fois encore nécessaire. Pas de 4x4 taxi ici, nous préférons donc faire demi-tour, explorer le secteur avant de poursuivre pour Bahla. Coco en profitera pour faire quelques emplettes dans un supermarché réservé aux femmes.

 

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Bahla, son fort, le plus grand d’Oman et sa ville, la plus ancienne du sultanat. Une merveille pour pas cher, 6 RO le prix d’entrée. Il fait très chaud, 43 degrés, mais le fort est magnifique et vaut la visite.

 

 

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Nous retournons ensuite sur Nizwa où nous irons musarder dans les souks avant de prendre un café omanais sur la place du fort. C’est samedi soir, ambiance super, décidément très agréable cette ville de Nizwa… Soirée et dîner au Inn Antique.

 

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Jour 5 : Départ pour le désert à 9h30 après le petit déjeuner sur la terrasse de l’Inn Antique.  Deux heures de routes pour rejoindre le Sama al Walsi désert camp. Enfin, ça c’est ce qui est prévu par Google Map. Mais avec le désert et certaines zones plus ou moins blanches, pour différentes raisons, et des noms de lieux qui s’orthographient de plusieurs façons, jusqu’à cinq noms différends pour un même lieu, même Sygic, notre fidèle GPS, y perd son latin. Nous finirons quand même par arriver, dans le secteur du moins.

 

 

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Car même en suivant le panneau du camp, que nous avons fini par trouver, nous ne serons pas au bout de nos peines. Après une erreur de direction, nous voilà sur la piste où nous finirons rapidement ensablés… Chaleur, soleil, pas de réseau, et pourtant moins d’une heure plus tard nous arriverons au Désert Camps. Aucun miracle là-dedans, mais la gentillesse d’une omanaise qui n’a pas hésité à venir nous aider avec son 4x4, après nous avoir aperçus. Elle contactera son frère qui viendra nous aider, lui aussi en 4x4, nous expliquera comment dégonfler les pneus et conduira notre voiture jusqu’à la route bitumée, n’hésitant pas à me laisser conduire son 4x4. Des gens adorables et d’une serviabilité rare. Merci à eux. Récupération de notre cabane dans le désert et observation du coucher de soleil sur les dunes… Dîner et nuit au Désert Camps où nous sommes seuls… Le pied pour la quiétude et profiter du festin du dîner.

 

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Jour 6 : Départ après le petit déjeuner pour Wadi Bani Kalid, à une soixantaine de kilomètres du Sama Al Wasi. Mais il nous faudra d’abord faire un stop pour regonfler les pneus avant de filer vers le Wadi Bani Kalid, donné pour être l’un des plus beaux du pays. Belle route de montagne pour y arriver, pas besoin de 4x4, mais ça grimpe dur, vraiment dur, attention à la puissance de votre voiture de location… Parking à l’arrivée, puis sentier qui longe un petit ruisseau jusqu’au lac principal du Wadi. Magnifique endroit où se trouve un petit restaurant où vous pourrez déjeuner au buffet pour 8 euros par personne… Le chemin longe ensuite le Wadi, sur sa partie en eau ou asséchée, ou tout en eau selon la saison et la météo. Février, saison sèche, parfait pour nous. Eau bleue ou verte selon l’endroit, profondeur de plusieurs mètres, température de l’eau 28/29… Le top. Surtout qu’il y a peu de monde d’où l’intérêt d’y aller tôt le matin pour en profiter tranquillement. Une grotte est à visiter tout au bout du sentier, mais nous n’entrerons pas car l’entrée est vraiment étroite, claustrophobes s’abstenir… Midi, nous allons déjeuner au petit resto au bord du lac. Vraiment bien, très bon, belle vue sur le plan d'eau. 

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14h30. Départ pour Al Areem désert camp situé à 1h30 de route du Bani Walid. Et quelle route ! Trois voies tout le long et pas un véhicule… Il nous faudra, comme la veille, tourner un peu avant de trouver le camp. Mais nous finirons par y arriver. Un joli camp au milieu du désert que l’on rejoint après 1km de piste accessible à toute berline. Bon accueil et, encore une fois, nous sommes seuls… Ce camp, comme celui de la veille a été réservé sur Booking.com. Balade sur les dunes, farniente dans les tentes, dîner et nuit au Al Areem désert camp. Moment intense, seuls sous les étoiles, face à un feu de camp allumé rien que pour nous…

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Jour 7 : départ pour Mascate via Sur et toute la côte d’Oman. Long is the road…  Passage à Sur mais nous ne ferons pas de stop, juste quelques photos car nous n’avons pas été trop emballés par l’endroit, du moins par ce que l’on a vu. Nous poursuivons donc vers Fin, où nous irons jusqu’à White Beach. Nous voulions nous baigner mais l’eau est assez froide et pas très engageante, nous préférerons poursuivre vers Mascate en faisant plusieurs stops dans des villages le long de la route.

 

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Journée road-trip dans un décor lunaire et minéral, écrasé de chaleur…

 

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Arrivés en fin d’après-midi au Millenium hôtel à Mascate, réservé sur Booking.com, nous irons rapidement profiter de la piscine sur le toit terrasse… Visite et balade, ensuite, à l’Oman mall qui est directement relié à l’hôtel. Dîner et nuit au Millenium. Dîner au restaurant de l’hôtel, immense buffet mais clim au maximum, pas vraiment agréable.

 

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Jour 8 : visite de Mascate, départ à 0h35 pour Nice via Amsterdam avec KLM. Nous commencerons la journée, seuls au monde, à la piscine sur le toit terrasse de l’hôtel Millenium, un vrai plaisir… Nous quittons la chambre à midi, oui nous avons trainé ce matin mais le départ étant à 0h35, la journée va être longue… Elle débutera par un petit déjeuner dans un snack omanais, excellent où ne se trouvent que des Omanais en tenue blanche… Plein du véhicule et lavage, passage obligé avant de rendre la voiture chez Dollar en soirée. Pour info, 3 RO le lavage complet, intérieur /extérieur, et 15 euros le plein, pas un gros budget… ;)

 

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Nous partons ensuite pour Matrah où nous irons visiter un musée local au pied du fort sur la corniche. En route, nous ferons un stop au restaurant The Cave pour admirer la vue et les lieux. Il fait beau, pas trop chaud, idéal pour la balade. Ce sera ensuite la visite du fort, 2 RO / pax, une petite merveille qui domine la ville et le Golfe d’Oman. On continue par un passage obligé au souk pour dépenser nos dernier RO et il est déjà 17h30… Nous décidons d’aller voir l’opéra, bâtiment magnifique, même, et surtout sous éclairage nocturne. Très beau, à voir. Nous gardons la mosquée du sultan pour un prochain voyage car elle ne se visite que le matin avant 10h00. En quittant Matrah nous sommes toutefois allés voir l’esplanade et le palais du sultan. Un endroit incroyable de beauté au pied de la montagne, résidence du sultan. À faire également.

 

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18h30, la nuit est tombée, nous décidons d’aller visiter le Mall Avenue, immense centre commercial de luxe situé face à l’hôtel Millenium. Immense, chic, remplis de restaurants proposant une cuisine du monde entier, un parc pour enfants… 

 

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21h30, nous rejoignons le Radisson Hormuz où nous avions passé nos deux premières nuits. D’abord pour tenter de retrouver une bague oubliée par Corinne dans la chambre, elle la retrouvera (chapeau le Radisson), et aussi pour finir la soirée en prenant un verre avant de rejoindre l’aéroport où nous devons rendre la voiture à 21h15. Aéroport situé à moins de deux kilomètres selon Sygic. Sauf que ce n’est pas le bon mais l’ancien, désaffecté, sur les parkings duquel nous nous retrouverons seuls dans le noir. Effet bizarre garanti. C’est là que l’aventure commence. Le nouvel aéroport se trouve à un kilomètre à vol d’oiseau de l’ancien, une rigolade du moins en apparence. Car il nous faudra près de 40 minutes pour réussir à y accéder… Entre autoroutes, voies rapides, sans issue, sens interdits et Sygic qui ne reconnait que l’ancien aéroport, ce sera du sport pour trouver le terminal et le P2 où nous devons rendre la voiture. Nous avions une demi-heure d’avance, nous en avons une de retard… Embarquement à 23h30 pour un départ à 0h35 pour Nice via Koweït et Amsterdam. Signalons que seuls une quarantaine de voyageurs occupent l’avion entre Muscat et Koweït où il se remplira. Escale de six heures à Amsterdam, facilement gérée au lounge Crown 25 de KLM… 16h30, arrivée à Nice. La boucle est bouclée…

 

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Notre avis :

Un beau voyage ! Très dépaysant, au milieu de ce monde minéral et désertique. Même s'il a fait très chaud, la chaleur n'était pas accablante comme lors de notre voyage en Egypte. Le pays est calme, vraiment calme, pas de bruit. Les gens sont accueillants, souriants et gentils.

C'est très propre et l'encens parfume l'air où que l'on soit, c'est super agréable ! Les femmes sont partout présentes et semblent participer activement à la vie du pays. Un pays désertique mais riche où l'on peut voir des chefs d'oeuvres d'architecture : des forts magnifiquement restaurés, des mosquées aux dômes colorés, partout des villas à l'allure de palais orientaux perdues en plein désert et puis l'opéra de Mascate immense et sublime !

Nous avons très bien mangé, nous qui aimons la nourriture indienne, nous nous sommes régalés ! Mention spéciale au restaurant indien du Radisson où nous avons dégusté une souris d'agneau revisitée: un pur délice ! 

Et puis les dattes, nous n'avions jamais goûté de dattes comme celle-là : du miel !  Par contre ne pensez pas consommer d'alcool durant votre séjour à Oman. Alors c'est vrai que la location d'un 4x4 est vraiment conseillée si vous en avez les moyens (les prix des voitures de location n'étant pas donnés) car dés que vous voulez aller dans les vieux villages où dans les wadis , tout de suite les routes s'élancent dans la montagne, et vous n'avez pas le choix , c'est en 4x4 ! Les ingénieurs n'ont pas pris la peine de dessiner des lacets, ça grimpe direct, c'est impressionnant!

Les souks sont colorés, typiques, intéressants à visiter car ils ne sont pas faits pour les touristes, la clientèle est omanaise, ce qui rend les souks authentiques, et puis aucune prise de tête, c'est important de le souligner, les commerçants restent aimables et polis et ça c'est super agréable!

Heureusement nous avons pu accéder au Wadi bani khalid avec notre petit crossover... magnifique oasis de verdure, où l'on peut se baigner, mais attention tenue correcte exigée ! 

J'ai beaucoup aimé les deux nuits passées dans les camps qui se trouvent dans le désert de sable (très bien agencés, qui allient tradition et confort moderne), nous étions seuls et malgré tout le service n'a pas été négligé, une belle expérience !

Gros coup de coeur pour la belle ville de Nizwa ! Tout était parfait, nous avons apprécié l'ambiance, la douceur de vivre et la gaieté des gens dans les rues. 

En fait je n'ai aucune critique à formuler ! Je vous le disais: Un beau Voyage !

 

Eric et Corinne

 

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A bientôt pour un prochain carnet de voyage...

Bonus photos :

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17/03/2023
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Méditation

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Spleen et Idéal 

III

"élévation"

 

Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées,

Des montagnes, des bois, des nuages, des mers,

Par delà le soleil, par delà les éthers,

Par delà les confins des sphères étoilées,

 

Mon esprit, tu te meus avec agilité,

Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l'onde,

Tu sillonnes gaiement l'immensité profonde

Avec une indicible et mâle volupté.

 

Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides;

Va te purifier dans l'air supérieur,

Et bois, comme une pure et divine liqueur,

Le feu clair qui remplit les espaces limpides.

 

Derrière les ennuis et les vastes chagrins

Qui chargent de leur poids l'existence brumeuse,

Heureux celui qui peut d'une aile vigoureuse

S'élancer vers les champs lumineux et sereins;

 

Celui dont les pensers, comme des alouettes,

Vers les cieux le matin prennent un libre essor,

- Qui plane sur la vie, et comprend sans effort

Le langage des fleurs et des choses muettes !

 

Les Fleurs du Mal (texte de 1861)

"Des poètes illustres s'étaient partagé depuis longtemps les provinces les plus fleuries du domaine poètique.

Il m'a paru plaisant, et d'autant plus agréable que la tâche était plus difficile, d'extraire la beauté du Mal."

Charles Baudelaire

 

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03/03/2023
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