- FEVRIER
La philosophie Cocooning ce serait...
Voici quelques pistes pour entretenir le Bonheur au quotidien... Des idées venues du nord pour nous donner envie d'embellir chaque instant.
En vérité se faire du bien, ce n'est pas compliqué !
Prendre son temps, faire une pause et profiter de l'instant présent.
Créer chez soi une ambiance chaleureuse, en savourant la magie de la lumière, en particulier celle des bougies ou du feu de cheminée durant les mois d'hiver.
Trainer au lit dans des vêtements chauds et confortables avec un bon roman en écoutant la pluie tomber dehors.
Prendre soin de ses proches, se rencontrer, échanger, partager ensemble, créer des liens .
Se réconforter avec de bons petits plats faits maison, manger des pâtisseries à l'heure du thé ou partager un bon café, un chocolat chaud, s'autoriser à être gourmand.
Soigner son intérieur, le rendre accueillant, douillet, confortable, en décorant, en harmonisant...
Se rappeler les bons souvenirs, les moments heureux. La vague de nostalgie qui nous rappelle des bonheurs passés, amène souvent le sourire sur nos lèvres.
Vivre pleinement chaque jour. Cultiver la gratitude, le contentement, sourire.
Dire "Merci" à la vie qui se vit ici et maintenant, se concentrer sur ce moment et apprécier la vie telle qu'elle est, se contenter de ce qu'on a au lieu de penser à tout ce qu'on a pas.
Les personnes qui se sentent reconnaissantes vivent plus heureuses que les autres, elles sont plus serviables, plus indulgentes et moins matérialistes.
Inclure la gratitude dans sa vie quotidienne est plus qu'un simple "Merci". Le sentiment positif, le sourire, le petit mot gentil, le service rendu, apporte l'enjouement, l'enthousiasme, la joie de vivre à celui qui donne et à celui qui reçoit.
Prendre du recul pour bien prendre conscience de la valeur des choses et les apprécier d'avantages.
Ne rien prendre pour acquis et certainement pas le Bonheur, mais faire en sorte de tirer le meilleur profit d'un moment en le vivant le mieux possible.
Donner du sens à sa vie, une raison d'être. L'idée du bonheur est très subjective, être heureux dépend de la manière dont nous percevons individuellement notre vie.
L'expérience d'émotions positives aurait plus d'importance pour notre bien-être général , mesuré en terme de satisfaction de vie, que l'absence d'émotions négatives.
En dehors de la maison et de son ambiance Cosy, sachons aussi profiter des belles journées ensoleillées pour sortir, se dépenser et faire du sport en plein air.
Apprécier la beauté de la nature au fil des saisons.
S'accorder du temps pour ne pas penser qu'au travail, partir en vacances, organiser des soirées entre amis, en famille, profiter du week-end pour récupérer , se détendre et dormir.
Suivre ses envies, ses rêves, sans renoncer dés la première difficulté, négocier, aménager, contourner, exprimer, équilibrer... un bon compromis peut très bien être une bonne solution.
Se faire plaisir, cultiver les pensées et les émotions positives . Le fait de magnifier les petits moments, les petits bonheurs du quotidien, les petits riens, amplifie le plaisir qu'ils nous procurent et démultiplie leur effet positif dans notre esprit.
Neutraliser les pensées négatives en leur accordant le moins d'intérêt possible. Décompresser en méditant, en respirant, en s'intériorisant.
Aller à la découverte des musées, lire, écouter de la musique, aller au cinéma ... Se laisser envahir par les émotions .
Apprendre à ralentir, en mettant de l'ordre dans ses priorités, en aménageant son planning, en allégeant ses journées. Réduire les temps de trajets , le temps passé au téléphone, les activités parasites qui nous déconcentrent et nous font perdre un temps précieux.
Se faire des petits cadeaux. Apprécier les choses simples comme le bonheur de rentrer à la maison après une longue journée de travail, un jour pluvieux de janvier.
"Le bonheur n'est pas tant le produit des grands coups de bonne fortune qui arrivent rarement, que celui des petits avantages et plaisirs qui ont lieu tous les jours ."
Benjamin FRANKLIN
Alors profitez, faites-vous plaisir !
Je vous conseille la lecture de ce livre spécial cocooning !
A bientôt !
Corinne
Comprendre les phases respiratoires
"De même qu'un lion ou un tigre ne sont domptés que progressivement, de même le souffle doit être contrôlé par degrés, lentement, autrement il tue le sadhaka lui- même."
Manuel classique de Hatha -Yoga Pradipika
La respiration est composée de trois éléments, l'inhalation , l'exhalation et la phase transitoire entre ces deux actions, la rétention du souffle.
L'inhalation:
Lorsque vous inspirez, vos poumons s'emplissent d'air, l'oxygène passe dans le corps et lui fournit un ingrédient vital. L'afflux d'air dans les poumons est plus ou moins automatique, une fois l'air expiré, l'inhalation se fait sans effort, naturellement.
L'exhalation:
Lorsque vous expirez le flux d'air de vos poumons, votre corps rejette des toxines tels que le dioxyde de carbone. Les poumons agissent comme des organes d'excrétion.
Pour les yogis, l'exhalation élimine également les impuretés du mental.
La rétention:
La phase transitoire entre l'inhalation et l'exhalation , mais aussi entre l'exhalation et l'inhalation.
Lorsque vous inhalez et retenez votre respiration, le taux d'échanges gazeux dans vos poumons croît sous l'effet de l'augmentation de pression. Davantage d'oxygène passe de vos poumons dans votre circulation sanguine. En même temps, plus de dioxyde de carbone et autres rejets gazeux passent de votre sang dans vos poumons, prêts à être éliminés par l'expiration. La pause qui suit l'exhalation constitue également une rétention avant l'inspiration.
L'échange gazeux:
L'adulte moyen au repos respire entre 15 et 18 fois par minute. Chaque inhalation emplit les poumons d'un demi litre d'air environ, à chaque expiration une quantité égale d'air est expulsée.
L'air inspiré est composé d'environ : 79% de nitrogène, 20% d'oxygène et 0,04% de dioxyde de carbone, de traces d'autres gaz et de vapeur d'eau.
L'air expiré contient la même quantité de nitrogène, mais seulement 16% d'oxygène et 4% en plus de dioxyde de carbone.
Le changement le plus significatif entre l'inspiration et l'expiration est donc cet échange de 4% d'oxygène contre 4% de dioxyde de carbone.
L'oxygène contenu dans l'air que vous inhalez passe dans vos capillaires à travers les fines membranes poreuses de vos alvéoles. Simultanément, le dioxyde de carbone contenu dans le sang se déplace vers vos alvéoles pulmonaires pour être expiré.
Le sang oxygéné dans vos poumons voyage vers le coeur où il est envoyé partout dans votre corps par un système de pompe afin de fournir de l'oxygène et des nutriments à chaque cellule, où il vient collecter dans un même temps les déchets gazeux du métabolisme, dont le dioxyde de carbone, qu'il emmène vers vos poumons, pour qu'ils soient exhalés.
Par l'attention portée à sa respiration, le Yogi prend conscience de l'alternance, du mouvement cyclique qui caractérise la vie tant au niveau du microsome qu'au niveau du macrocosme et, qui se manifeste par une oscillation, une vibration, un changement périodique entre inspiration et expiration.
Le Yogi commence par respirer lentement et régulièrement en s'appliquant à ce que chaque expiration et inspiration soient les plus longues et les plus profondes possibles, avec patience et sans forcer.
Puis il fait suivre chaque expiration et chaque inspiration d'un bref moment de rétention.
Il existe plusieurs techniques de Prânâyâmas.
Le Yogi dispose de plusieurs techniques qui vont l'aider à ralentir puis à contrôler son souffle:
Le contrôle de l'entrée de l'air sur l'inspiration: Puraka
Le contrôle de la sortie de l'air sur l'expiration: Rechaka
Le contrôle de la rétention de souffle, Kumbhaka, est l'élément essentiel du prânâyâma.
Après une inspiration complète : antara Kumbhaka
Après une expiration complète: baya Kumbhaka
Le but de cette discipline du souffle est d'accroître la durée de cet espace de rétention, de ce vide, pendant lequel l'Homme échappe à la dualité de l'inspiration et de l'expiration.
Les prânâyâmas sont accompagnés de verrous musculaires, les Bandhas :
Jiva-bandha ligature au niveau de la langue
Jâlandhara- bandha ligature au niveau de la gorge
Uddîyâna- bandha ligature au niveau du diaphragme
Mûla-bandha ligature au niveau de l'anus
Le contrôle du souffle est comparé à l'apprivoisement du lion car s'il n'est pas pratiqué correctement, il peut provoquer de sérieux troubles. Ce qui importe n'est pas la durée de rétention du souffle, mais le laps de temps durant lequel il est possible de se retenir sans éprouver de sensation de suffocation.
Celui qui s'applique à respirer lentement, régulièrement, consciemment amène la calme dans son esprit.
Car le but premier du Prânâyâma n'est pas la maîtrise de la respiration mais celle de l'activité mentale.
"L'air tisse l'Univers, le souffle tisse l'Homme" Sagesse Indienne.
Sources:
-Yoga et Symbolisme de Shri Mahesh
-Les voies du Yoga de Tara Michaël
-L'Art de la respiration de Swami Saradananda
A bientôt !
Corinne
NIYAMA : second membre du Yoga de Patanjali
Dans l'énumération des huit membres du Yoga, les Niyamas précèdent Asana et Prânâyâma. Ils font la transition entre le code moral exprimé dans les Yamas, et la pratique.
Ils reprennent les termes du Kriya Yoga en affinant l'attitude mentale.
Niyama: répression, limitation, contrainte, règle, observance.
II.32. Shaucha- samtosha- tapah- svâdhyâya- îshvarapranidhânâni
-Saucha: pureté, propreté, purification, honnêteté, correction.
-Samtosha: satisfaction, contentement.
-Tapah: ascèse, pratique intense.
-Svâdhyâya: connaissance de soi, des textes.
-Ishvarapranidhâna: lâcher-prise, abandon à Dieu.
Rappel de l'importance du mental dans la pratique des Yamas et des Niyamas.
"Etre clair dans ses pensées et ses actes, être en paix avec ce que l'on vit, sans désirer plus ou autre chose, pratiquer avec ardeur, apprendre à se connaître et à agir dans le mouvement de la vie, telles sont les règles de vie que propose le Yoga."
II.33. Vitarka- bâdhané pratipaksha- bhâvanam
-Vitarka: supposition, conjecture, doute, raisonnement, réflexion.
-Bâdhana: oppression, fait de harceler.
-Pratipaksha: côté opposé, parti contraire, opposition rivalité.
-Bhâvana: action de faire apparaître, création mentale, conception.
" Quand les pensées perturbent ces attitudes, il faut laisser se manifester le contraire."
Exemple de pensée perturbatrice: la violence.
Une pensée qui perturbe est forcément inadéquate. En méditant sur le contraire, on rétablit l'équilibre.
C'est simple, évident, et si difficile à appliquer. Il faut beaucoup d'humilité pour se rappeler, dans un moment de trouble, que l'on est toujours subjectif, qu'un autre point de vue peut-être tout aussi valable, et qu'il convient d'éviter de se laisser enfermer dans ce qui paraît certain.
" L'erreur, c'est l'oubli de la vérité contraire ", a dit Pascal.
II.34. Vitarkâ himsâ- âdaya krita- kârita- anumo- ditâ lobha- krodha- moha- pûrvakâ mridu- madhya- adhimâtrâ dukha- ajnâna- ananta- phalâ iti pratipaksha- bhâvanam.
-Vitarka: conjecture, raisonnement, doute.
-Ahimsâ: dommage, délit, nuisance.
-Adayah: et autres, et caetera.
-Krita: fait, acte accompli.
-Kârita: causé, occasionné, provoqué.
-Anumodita: autorisé, approuvé.
-Lobha: avidité, impatience, cupidité.
-Krodha: colère, fureur, emportement.
-Moha: égarement, erreur, illusion.
-Pûrvaka: précédé de, accompagné de.
-Mridu: petit, faible.
-Madhya: moyen.
-Adhimâtrâ: forte
-Dukha: malheur, douleur.
-Ajnâna: ignorance, inconnaissance.
-Anantaphala: fruit destiné à durer, résultat sans fin.
-Iti: ainsi.
-Pratipaksha: le contraire.
-Bhâvanam: fait de produire.
La violence peut prendre des formes multiples, de sa manifestation la plus grossière, la plus apparente, dans les actes physiques, à sa forme la plus subtile, à travers d'éloquents non-dits.
Sans rien dire, on peut violenter l'autre, sous couvert d'amour, en exigeant de lui qu'il soit différent de ce qu'il est, en essayant de le "réduire" à soi-même.
Sans rien dire, on peut participer à la violence ou l'autoriser, on peut la provoquer par son attitude intérieure.
II.40. Shauchât svânga- jugupsâ parair a- samsar- gah.
-Shaucha: propreté, clarté, pureté.
-Svânga: son propre corps.
-Jugupsâ: aversion.
-Para: autre.
-A- : absence de.
-Samsarga: contact, relation.
"La pureté nous amène à être détaché de notre corps et de celui des autres."
II.41. Sattva- shuddhi- saumanasya ékâgrya- in- driya- jaya- âtmadarshana- yogyatvâni cha.
-Sattva: pureté.
-Saumanasya: satisfaction, bonne humeur.
-Ekagrya: concentration.
-Indriya-jaya: maîtrise des sens.
-Atmadarshana: vision du Soi.
-Yogatva: faculté, moyen.
-Cha: et.
"Le fait d'être pur engendre la bonne humeur, la concentration d'esprit, la maîtrise des sens et la faculté d'être en relation avec la conscience profonde."
II.42. Samtoshâd an- uttamah sukha- lâbhah.
-Samtosha: satisfaction de ce qui est, contentement.
-An- uttama: insurpassé.
-Sukha: bonheur.
-Lâbha: obtention.
"Par la pratique de Samtosha, on connaît le plus haut degré de bonheur."
Pratiquer Samtosha, ce n'est pas se contenter ponctuellement de quelque chose. C'est l'état de contentement, un état d'esprit, une attitude mentale qui oriente les pensées, les actes, les réactions.
C'est vivre au présent, dans un état de paix intérieure dans lequel il n'y a plus ni manque ni volonté d'obtenir.
" Désire tout ce que tu as, et tu as tout ce que tu désires."
II.43. Kâya-indriya- siddhir ashuddhi-kshayât tapasah.
-Kâya: le corps.
-Indriya: organe, faculté des sens.
-Siddhi: accomplissement, réalisation, pouvoir.
-Ashuddhi: impureté.
-Kshaya: destruction.
-Tapas: pratique ardente, soutenue.
"Grâce à une pratique intense, qui entraîne la destruction de l'impureté, on améliore considérablement le fonctionnement du corps et des sens."
Le Soi est intégré à notre réalité charnelle. Comment connaître le Soi si le corps et les sens, chargés d'impuretés, opacifiés, font écran, accaparent notre attention ?
N'oublions pas que Patanjali cite la maladie comme l'un des obstacles sur le chemin de la transformation.
II.44. Svâdhyâyâd isthadévatâ- samprayogah.
-Svâdhyâya: intériorisation, écoute et connaissance de soi.
-Ishtadévata: divinité d'élection.
-Samprayoga: union parfaite.
"L'état d'intériorisation permet l'union totale avec la divinité d'élection."
Seule l'écoute intérieure permet d'appréhender le subtil, la dimension divine.
II.45. Samâdhi- siddhir îshvara- pranidhânât.
-Samâdhi: état d'unité, de pure conscience.
-Siddhi: accomplissement, succès.
-Ishvara- pranidhâna: abandon à Dieu.
"Par l'abandon à Dieu, s'accomplit la réalisation du Samâdhi."
Il n'y a pas de hiérarchie dans les différents membres du Yoga.
Vivre totalement l'un ou l'autre permet de connaître l'état de pure conscience.
Texte extrait du livre Yogas-Sutras de Patanjali
Collection spiritualités vivantes-
Albin Michel
A bientôt !
Corinne
La Cosmogonie Hinduiste selon le Samkhya
Comme nous l'avons vu précédemment, le Samkhya fait partie des 6 grands Darsana qui composent le paysage philosophique, religieux et culturel de l'Inde ancienne.
Il est intimement lié à la discipline philosophique du Yoga, qu'il complète en lui apportant une dimension à la fois Universelle et Divine.
Le sage Kapila scientifique de la cosmologie au 6ème siècle avant J-C, rend compte des 24 principes de l'Evolution
C'est une doctrine philosophique rationnelle qui énumère et analyse la relation entre l'Esprit ( Purusha) et l'Action Créatrice (Prakriti) pour arriver jusqu'à la Matière, manifestation de notre Univers selon les 3 Gunas.
Le Samkhya est une philosophie Dualiste qui enseigne que l'Univers (macrocosme) et l'Homme (microcosme) sont nés de l'union de deux principes complémentaires et indissociables, deux réalités, l'une matérielle et l'autre spirituelle.
Le but immédiat étant d'apprendre à vivre avec les autres et avec soi-même: Yama et Nyama les deux premiers membres du Yoga et, le but Suprême étant de parvenir au Samadhi, la délivrance, l'Union avec le Divin, sur la plus haute marche du Yoga.
Purusha ou la conscience, l'énergie spirituelle
Elle est le Brahman, le Soi Universel.
Elle représente l'aspect masculin, le seigneur de la forteresse qui habite dans la cité des 9 portes.
Purusha comprend 7 aspects:
- L'harmonie d'énergie pure
- La luminosité pure
- La beauté pure
- L'amour pur
- L'intelligence pure
- La connaissance pure
- La joie, la béatitude, la félicité infinie.
Derrière le mental, la conscience qui est limitée par le caractère psycho-physique décide de s'activer ou de rester inerte...
Prakriti ou la nature, l'énergie matérielle
Le cosmos tout entier provient de Prakriti, la force infinie, la création.
Elle représente l'aspect féminin, elle est la productrice de toute chose.
Elle est constituée des 3 Gunas qui se répartissent le flux continu d'énergie de l'Univers:
- Sattva, le germe de l'harmonie, de la pureté et de l'équilibre
Sa couleur est le blanc
Il représente Vishnou, le Dieu conservateur de l'Univers.
- Rajas, le germe de l'action, de la passion
Sa couleur est le rouge
Il représente Brahmâ, le Dieu créateur de l'Univers.
- Tamas, le germe de la confusion, de l'apathie, des obstacles et de l'inertie
Sa couleur est le bleu sombre
De ces 3 Gunas dépendent les changements cosmiques, mélanges de Purusha et de Prakriti:
Lorsqu'ils sont équilibrés, le monde connait une période de résorption cosmique
Lorsqu'ils sont déséquilibrés, le monde connait une période d'évolution cosmique
Au niveau du microcosme, de l'Humanité, nous sommes le produit de 5 éléments influencés par les 3 Gunas selon leurs combinaisons:
- Akâsa : l' Ether ( l'espace) = Sattva
- Vâyu : l'Air = Rajas
- Tejas (Agni) : le Feu = Sattva + Rajas
- Apas : l' Eau = Sattva + Tamas
- Prthvi : la Terre = Tamas
Ce sont les 5 Mahabhûtas qui vont à leur tour déterminer les tempéraments psychiques : Sâttvika - Râjasika et Tâmasika
Ainsi la médecine Ayurvédique va s'attacher à soigner la source du mal en reliant les organes vitaux aux 5 éléments de la nature.
Purusha et Prakriti sont activés par la rupture d'équilibre des 3 Gunas:
- Tattva est le Principe, le stade de développement de la manifestation qui va engendrer Buddhi (l'intellect supérieur, la faculté d'éveil), Mahat (la volonté créatrice),
puis Ahamkara ( le sens de l'individualité, la conscience personnelle, l'égo).
- L'égo: L'identification, la possession et l'attachement entrainent inéluctablement la Souffrance de l'être.
Connecté à l'égoïsme on devient l'autre, nos pensées et nos actions sont affectées par des forces négatives. On voit alors apparaitre l'Illusion et l'Ignorance.
Par contre, lorsque l'Ego se transforme grâce à la discrimination, on trouve l'Harmonie et L'Intelligence: Intention, Pensée et Action Justes.
- Les changements cosmiques affectent notre mental:
Selon le déroulement de la journée, l'activité humaine se calque sur l'activité de la nature, en suivant la course du Soleil et de la Lune.
- Manas: perception, volition, action,pensée, mémoire.
Ces impressions remontent à 7 générations et sont imprimées dans notre inconscient comme dans nos gênes.
Nous sommes sensibles aux impressions du passé.
Manas est le connecteur de tous les phénomènes psychiques:
* Les 5 facultés de connaissance : entendre, toucher, voir, goûter, sentir
* Les 5 organes d'action : la parole, les mains, les pieds, l'anus, le sexe
* Les 5 énergies subtiles correspondant aux 5 sens
* Les 5 états de la matière : éther, air, feu, eau, terre
Nous sommes affectés par les éléments du fait de :
La maladie, le manque de ferveur, le manque de discrimination, le doute, le manque d'enthousiasme, la léthargie, l'indolence, l'attachement et les hallucinations.
Voici, une approche simplifiée de la philosophie du Samkhya.
J'espère que cet article vous aura intéressé.
A bientôt.
Corinne
Les couples d'opposés
Les couples d'opposés
Ce sont des structures symboliques dont la puissance évocatrice repose sur la tension existant entre deux éléments - Les éléments de ce système pris isolément ayant une force bien moindre. On trouve déjà dans les peintures rupestres des périodes glaciaires des modèles binaires ( voir cheval et taureau).
Toutes sortes de couples de contraires peuvent êtres sujets à de telles structures bipolaires:
-jour / nuit ; homme / femme ; vie / mort ; animal / humain ; Yin / Yang dans la Chine ancienne ( qui correspondent à la fécondité et à l'activité ) ; ciel / terre ; Dieu / Diable ; haut / bas ; pureté / péché ; soleil / lune ; Sulphur / Mercurius en alchimie ( ce qui brûle et ce qui coule ) ...
La structuration du monde en un nombre infini de couples d'opposés est apparemment un phénomène "Archétype" universellement répandu. Il est difficile de déterminer ce qui est à l'origine de cette tendance à tout ordonner selon des couples de contraires. Il est possible que cette vision du cosmos repose sur l'expérience du Moi face au monde extérieur, qui remonte aux origines de l'humanité.
De nombreux chercheurs expliquent ce mode de pensée binaire par l'opposition entre les deux sexes, mais cette thèse est de fait très discutée - Dans de nombreuses cultures qui ne connaissent pas l'écriture, la société est divisée en deux moitiés complémentaires qui possèdent chacune une dimension religieuse. Plusieurs civilisations anciennes étaient ainsi organisées selon le système de la double royauté ( ).
A l'époque moderne, la politique intérieure repose la plupart du temps sur la confrontation entre deux grands partis, la politique internationale sur la rivalité entre deux grandes puissances.
Les religions prétendant détenir la vérité absolue partagent l'humanité en croyants et païens ou incroyants.
L'idée répandue dans le monde entier d'une thèse ( incluant le Moi ) et d'une antithèse renvoyant à une instance différente ( Soi, monde extérieur, etc...),possède une dynamique interne
et elle est si bien ancrée dans l'esprit humain qu'aucune synthèse idéale ne devrait pouvoir la dissoudre.
L'opposition au sein du couple cesse sitôt qu'on parvient à une coïncidentia oppositorum, une coïncidence des opposés, ou à ce que l'alchimie appelle le mystère de la conjonction.
En iconographie, de tels couples de contraires sont représentés entre autre par un aigle et un serpent ou encore un dragon et un tueur de dragon.
Texte extrait de l' Encyclopédie des Symboles sous la direction de Michel Cazenave - Le Livre de Poche-
- A présent, visualisez ou dessinez un mandala de l'univers ayant l'apparence du signe du Tai Chi.
Visualisez le ou représentez le aussi grand que vous le pouvez, voire un peu plus grand encore...
Ensuite, inscrivez à l'intérieur de celui-ci deux signes plus petits, puis à l'intérieur de ceux-ci deux signes encore plus petits.
Prenez conscience que des mondes nouveaux, plus petits, que nous ne connaissions pas et qui ne nous connaissent pas font ainsi leur apparition...en pensant certainement que leur monde est unique...Descendez jusqu'au bas de l'échelle, le monde de l'éphémère et peut-être plus profondément encore...
Essayez de comprendre que votre propre mandala ,celui que vous avez créé, bien que de grande taille, n'est somme toute qu'un point pour un autre de taille infiniment supérieure à la sienne...
Prenez conscience de l'infiniment grand et de l'infiniment petit...
Vous êtes une partie infime et qui fait partie intégrante d'un Tout...
Ressentez cette appartenance à l'Univers...
Au delà de dualité se trouve l'Unité. Le Yoga peut-être ce trait d'union qui nous rapproche du centre tout en nous faisant prendre conscience de la place qui est la notre dans l'Espace infini...
Yoga = Union du Ha (le soleil) et du Tha (la lune) = état de non dualité.
Namasté.