- OCTOBRE
Le Râmâyana
Le Râmâyana , le geste de Rama ou la marche de Rama, est l'une des des deux grandes épopées indiennes avec le Mahâbhârata, qu'il précède de quelques siècles.
Le Râmâyana aurait été écrit en langue sanscrite environ 3000 ans avant J-C, par un poète de génie nommé Vâlmîki.
Le Râmâyana, épopée du Seigneur suprême et de son épouse, qui vécurent la vie des hommes à travers la souffrance et l'amour.
L'histoire:
Râma est l'héritier de la dynastie solaire, c'est un prince destiné à régner avec son épouse Sîtâ sur le royaume de Kosala. Ils représentent le couple idéal, parfait.
Mais une des épouses de son père revendique le trône pour son propre fils Bharata. Rama s'exile dans la forêt avec son épouse et Lakshmana un de ses frères. Ils font face aux démons qui les attaquent jusqu'à ce que le roi des démons Ravana décide par vengeance d'enlever Sita et de la garder prisonnière dans son royaume sur l'île de Sri Lanka (Ceylan).
Rama grandement aidé par une armée de singes et d'ours réussit à retrouver la princesse par delà les mers du sud. Sur le champs de bataille, Rama gravement blessé est sauvé par Hanuman le dieu singe, qui d'un bond prodigieux vole vers l'himalaya cueillir un morceau de montagne et rapporte les plantes médicinales miraculeuses. La princesse Sîtâ est délivrée et tous sont accueillis en héros à leur retour dans la cité d'Ayodhyâ...
Mais l'histoire ne s'arrête pas là !
- Les sages proclament:
"Ce poème qui lave
Les péchés du Monde
Apportent à ceux qui le récitent
Santé, richesse et paix profonde.
Qui lit un seul vers de cette épopée
Est à l'instant purifié:
Il jouira d'une longue vie,
Il goûtera la joie du Paradis.
Ceux qui lisent le Râmâyana matin et soir
Voient se réaliser tous leurs espoirs:
Ils vivent à l'abri de toute adversité,
Ils habiteront aux royaumes de l'éternelle Félicité."
- Après plus de trente siècles, les paroles de Brahmâ sont tout aussi vraies que le jour où lui-même les prononça:
"Tant que les sommets et les mers
sculpteront ce morceau de Terre,
Le Râmâyana vivra toujours,
sauvant les hommes par l'Amour."
Les principaux personnages:
Râma: Celui qui charme, nom du prince d'Ayodhyâ, autre nom du Brahman la réalité suprême.
7 ème avatar du dieu Vishnu
Sîtâ: La fille de la Terre, épouse de Râma.
Hanuman: nom d'un singe, compagnon de Sugrîva le roi des singes ami et allié de Râma.
Le dieu-singe Hanuman symbolise la force, la vertu, la fidelité, la dévotion. Il est humble et courageux.
Hanuman a toutes les qualités qu'un être doit développer s'il veut atteindre l'accomplissement dans sa vie.
La posture d'Hanuman ne fait pas partie des postures traditionnelles. Comme la salutation au soleil, cet asana fut introduit tardivement dans le Yoga. Inspiré d'un épisode de l'épopée du Râmâyana, où Hanuman s'élance pour aller décrocher un morceau de montagne, la posture évoque la légèreté du corps, toujours prêt à bondir dans un élan le portant à la fois vers l'avant et le haut. La posture symbolise la fidelité du coeur envers celui qui conduit sur la voie du Yoga. ( Shri Mahesh -Yoga et Symbolisme)
Je vous recommande cette version de Serge Demetrian qui se lit comme un roman.
A bientôt !
Corinne
DIWALI la Fête des lumières
DIWALI la fête des lumières (20 jours après Dussehra). Il s’agit de la fête Hindoue la plus gaie. Elle célèbre le retour de Râma et de Sîta après la victoire sur le démon Râvana.
Partout, de nombreuses petites lampes étaient allumées pour les accueillir dans leur royaume. Ainsi, durant Diwali le pays entier s’illumine.
C’est un rituel dédié à Lakshmi (épouse de Vishnu) déesse de la richesse et de la prospérité dont Sîta est une incarnation.
Durant les processions on fête le couple Râma et Sîta (qui représente l’abnégation de la femme indienne).
Lakshmi était la jeune femme de Vishnu, sa compagne des premiers jours de mariage, presque une amante. Chez elle comme chez Sîta ce qui compte le plus est la relation amoureuse, la fidélité, l’attachement héroïque de l’épouse pour l’époux. Lakshmi et ses incarnations correspondrait à Aphrodite, née comme elle de l’écume des flots.
C’est le début de la nouvelle année Hindoue. On repeint les magasins, on fête la fin de l’exercice financier, les commerçants ouvrent de nouveaux livres de comptes, on porte de nouveaux vêtements…Les maisons sont astiquées, décorées de dessins sur le sol et les murs.
Dans les familles, les époux se doivent de jouer aux dés lors de la fête de Dîwalî. Selon la légende, Pârvatî avait un jour gagné une partie sur son époux Shiva et celui-ci s’en était offusqué. Il boudait, et la discorde mettait en péril l’équilibre cosmique. Vishnu intervint en suggérant aux époux qu’ils s’offrent une revanche à l’occasion de la fête des lumières. Pârvatî accepta et Shiva l’emporta à son tour en usant d’une tricherie que lui souffla Vishnu. La déesse s’aperçut de la chose mais préféra en rire : les époux se réconcilièrent et l’ordre des choses put reprendre son cours normal. Dans le Brahmanisme le hasard n’existe pas, c’est le destin qui fait rouler les dés, ou si l’on préfère c’est la déesse qui choisit le vainqueur !
A bientôt !
Corinne
DUSSEHRA
DUSSEHRA qui célèbre la victoire du bien sur le mal.
Victoire du prince Râma sur le démon Râvana. Le Râmayâna aurait été écrit en langue sanskrite il y a environ 3000 ans par un poète de génie nommé Vâlmîki, précédant de quelques siècles le Mahâbhârata l’autre grande épopée indienne. Le Râmayâna raconte l’histoire ou la marche de Râma et de son épouse Sîta.
Râma : Celui qui charme, nom du prince d’Ayodhyâ, autre nom du Brahman, la Réalité Suprême, avatar du dieu Vishnu (le conservateur du monde).
Sitâ : La fille de la Terre, épouse de Râma, incarnation de la déesse Lakshmi épouse de Vishnu.
Ils représentent le couple parfait.
Dans le nord de l’Inde sont données des représentations mettant en scène la légende du Râmayâna. A la fin de la représentation, destruction à coups de pétards et de feux d’artifices d’un grand fantoche du diable Râvana à 10 têtes.
Dans l’est de l’Inde on s’adresse à la déesse Durga, celle qui a 10 bras et une arme différente dans chaque main et qui terrassa le démon –buffle Mahisasura.
Durgâ : la déesse « difficile à atteindre », la Terrible, la Noire Kalî, la Féroce, déesse de la guerre… En elle se manifestent plusieurs aspects de la puissance divine. Durga (la meurtrière) qui tua de son trident ou de sa lance le démon-buffle. A un moment du devenir universel, les asuras, adversaires traditionnels des dieux brahmaniques, réussissent à s’emparer de l’Olympe et en chassent les occupants légitimes. Les Dieux en sont réduits à « errer sur la terre, comme de simples mortels » : l’Univers s’en trouve déséquilibré et ce serait le devoir de Vishnu (le Dieu conservateur du monde) d’intervenir. Cependant, soit qu’il soit l’un des dieux vaincus par les asuras, soit qu’il n’estime pas les circonstances favorables à l’une de ses « descentes » (avatâras) sur terre, le Gardien du monde n’intervient pas. C’est Durgâ qui va le faire. Seule, elle affronte les asuras, les anéantit et vainc enfin en combat singulier leur chef qui n’est autre qu’un buffle sauvage.
La déesse Durga est l’émanation de tous les dieux : chaque dieu a laissé sortir de lui-même sa propre puissance (shakti) et, de la fusion de ces multiples manifestations naît une Mahâ-shakti (grande puissance) qui est constituée de ce qu’il y a de meilleur en chaque divinité. D’où sa suprématie et donc le fait qu’après sa victoire elle est reconnue par Indra (roi des dieux) et les siens comme Souveraine et Protectrice (Jagad-dhâtrî, « Celle qui soutient le monde »).
Si Durgâ boit avant le combat, c’est qu’elle est seule pour affronter une armée entière ou un adversaire unique mais doté d’une force physique supérieure à la sienne et de pouvoirs magiques exceptionnels. Le buffle sauvage a la faculté de changer de forme à volonté, ainsi Durgâ affronte successivement un lion, un éléphant, un homme…
Les cérémonies de Dashaharâ réunissent des foules immenses. Des images de la déesse sont confectionnées dans les familles, les quartiers, les villages. Elles sont vénérées et représentent la manifestation la plus importante du Tantrisme qui par-delà les sectes, touche les grandes masses de population dans l’Inde moderne. Dans les campagnes, le 10e jour commémorant la victoire, après le coucher du soleil, les hommes et les femmes vont dans la forêt et se livrent à la bacchanale nocturne. Le culte de Durga symbolise la suprématie de la divinité féminine, la Mère, sur les dieux impuissants à vaincre le démon. De plus le culte de Durga revêt un rôle social, la déesse de la guerre étant particulièrement appréciée de la caste des Kshatrias, les soldats, les guerriers, qui entamaient à l’époque leurs campagnes militaires au 10e jour de la fête, juste après les sacrifices.
C’est une cérémonie d’hommage dans tout le pays à Durga et Râma qui domptent vaillamment les forces du mal.
A bientôt !
Corinne
Relaxation d'automne
Installez-vous dans la posture de Shavâsana
L’automne, une nouvelle saison s’installe…
Comment allez-vous en ce mois d’octobre ? Physiquement … Mentalement… Sans jugement, juste observer votre ressenti.
Que représente l’automne pour vous ? Réfléchissez à ce qui a été accompli durant l’été, la saison précédente… Quels rêves avez-vous réalisés ? Quelles graines avez-vous semées ?
Êtes-vous à l’aube d’un nouveau cycle ? Traverser les cycles et suivre les saisons qui se succèdent les unes aux autres en restant ouvert au changement développe une profonde confiance dans le processus de croissance de l’être. La roue de la vie tourne inexorablement en suivant les rythmes et les cycles naturels des saisons. Nous découvrons que certaines choses disparaissent tandis que d’autres apparaissent, la vie est mouvement. C’est cet écoulement permanent du temps au cœur de nos perceptions personnelles qui tisse de notre naissance à notre mort, les petites histoires individuelles et la grande Histoire de l’Univers.
Octobre, 10e mois de l’année. Le nombre 10 représente l’unité en toute chose.
Il est le symbole de l’achèvement et de la perfection qui renvoie à l’unité primordiale. En mathématique, selon les pythagoriciens lorsqu’on fait la somme de tous ses chiffres, le 10 se résout toujours dans l’1. Il représente à la fois le Tout et l’Un, l’hen ta panta, l’Un-toutes-les-choses sur lequel ont tant réfléchi les derniers néoplatoniciens de l’Antiquité et qu’à largement repris la méditation alchimique. Ne trouve-t-on pas dans le canon de Cléopâtre cette même expression inscrite au milieu du serpent qui se mord la queue, l’Ouroboros ? Un cercle infini…
En Orient, toute la Création est Rythme et toute vie est Vibration…Une formidable boucle d’énergie continue. « Je suis l’Alpha et l’Omega, le commencement et la fin…Celui qui est, qui était et qui vient… » Apocalypse de St Jean. Le monde qui jamais ne prend fin… Vision du monde symbolisée par l’Ouroboros, le serpent ou le dragon qui avale sa queue pour prendre la forme d’un cercle, le cercle du renouvellement.
Tout ce qui est connu et inconnu fait partie de son domaine et dans certaines représentations, l’œuf que le dragon tient dans ses griffes symbolise la pierre philosophale, source de toute connaissance.
A présent, visualisez une spirale…Cette spirale est au centre de toute chose et représente votre énergie vitale… Remarquez que cette spirale se trouve à l’intérieur de la coquille protectrice d’un œuf…Ressentez comment cette coquille vous nourrit et vous protège…
Le dragon encercle l’œuf en formant un cercle avec sa queue dans sa bouche : il représente l’énergie exubérante qui est en vous. Vous pouvez puiser dans les réserves inépuisables d’énergie quand vous en avez besoin, à volonté.
Le dragon vous offre sa protection contre les dangers extérieurs et veille en permanence sur le trésor caché de votre nature profonde. Il vous aide à être vous-même et à vivre pleinement le moment présent en vous ouvrant au monde extérieur en toute confiance. Le dragon est le gardien de votre être intérieur et vous façonne à votre image.
Le dragon vous protège dans son cercle d’énergie, de la même manière qu’il englobe le monde et l’Univers… Il symbolise l’unité primordiale, l’autosuffisance et tous les cycles de la nature, en particulier la force régénératrice de la création qui émerge toujours de la destruction. Le dragon est le refuge.
« Si vous voulez avoir une protection parfaite, réfugiez-vous-en vous-même »
Henry THOREAU.
Respirez l'énergie de l'automne, prenez le temps vivre et laissez-vous charmer par toutes les couleurs de l'Automne ! A bientôt !
Corinne