VOYAGES EN EQUILIBRE...

Méditation mai 2017


Méditation de mai

-Intériorisation sur la Claire Conscience et les 5 sens-

 

Le professeur Jon Kabat-Zinn est à l'origine de la "méditation en pleine conscience" . 

Grâce à lui, la première "clinique de réduction du stress" a vu le jour en 1979, et depuis plus de 250 établissements hospitaliers à travers le monde soignent de nombreuses pathologies physiques et psychologiques en utilisant cette technique de méditation dont les bienfaits sont immédiats et aident à la guérison. 

Dans son livre "L'éveil des sens" il nous apprend à Vivre l'instant présent en nous reconnectant au monde sensoriel. Alors que la plupart du temps nos états d'âmes nous dictent notre façon d'être, cet ouvrage nous propose d'éveiller nos sens à la méditation, en contrôlant l'activité de notre esprit, en privilégiant le calme à l'agitation du mental, et la bienveillance à tout sentiment de colère ou de haine...Ainsi, le mal-être et la maladie peuvent se transformer bien-être...Juste en affinant nos perceptions sensorielles.

 

 

Asseyez-vous dans une posture confortable. Le dos est droit sans tension, le menton légèrement rentré, les épaules détendues...et tentez l'expérience de la méditation en pleine conscience.

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1- Fermez vos yeux et posez votre conscience sur ce que vous Entendez:

Suis-je capable de laisser simplement le son venir à la rencontre de la "conscience-oreille"  qui survient dans l'expérience nue de l'entendre...

Est-il réellement possible de m'écarter de mon propre chemin et de laisser simplement l'entendre être, de laisser les sons venir à l'oreille, être dans l'oreille, dans l'air, à un moment, sans embellissement, sans tenter quoi que ce soit ?

Entendre juste ce qu'il y a à entendre ici.

Demeurer avec l'entendre dans le silence de l'attention ouverte: jusqu'à ce que l'expérience du son arrive à vaincre l'esprit conceptuel, au delà des mots, au delà de la pensée, sans interprétation, sans identification...Juste se contenter d'entendre, de respirer, de connaître.

 

"Vieille mare,

 une grenouille plonge

 plouf"     (Bashô  1644-1694)

 

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2- Posez votre conscience sur le paysage Olfactif:

Les parfums nous offrent leur propre univers à travers notre organe sensoriel le plus délicatement subtil. L'odorat comme le goût est fondamentalement un sens moléculaire. Bien que nos capacités olfactives soient plus réduites que chez la plupart des animaux, il n'en reste pas moins que "rien n'est plus mémorable qu'une odeur". Notre attirance ou notre aversion peut-être instantanée, réflexive, animale par nature quand une odeur est particulièrement agréable ou désagréable. Les composés que sont les phéromones nous lient les uns aux autres et contribuent à orchestrer les danses sociales et sexuelles auxquelles nous nous livrons et les choix que nous effectuons lorsque nous décidons de transmettre nos gênes aux générations futures en formant de nouvelles combinaisons.

Les odeurs nous parlent de maintes choses, évoquent maintes sensations et émotions qui vont bien au delà de la nostalgie ou du pur souvenir. Elles peuvent nous plonger dans la peine ou dans l'extase. Tout en nous invitant à nous livrer entièrement au présent en jouissant des fragrances du maintenant.

 

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 Le vent, par un jour clair, interpella

 mon cœur par l'arôme d'un jasmin.

 En échange de ce jasmin,

je veux tout l'arôme de tes roses."  (Antonio Machado)

 

3-Posez votre conscience sur le sens du Touché:

 

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La peau est un univers sensoriel à elle toute seule ! Elle n'est jamais dénuée de sensations, même lorsqu'elle semble ne rien toucher. Car étant une interface, elle touche toujours quelque chose. A tout moment, elle a sa propre tonalité sensorielle. Elle est toujours en contact.

Mais nous, le sommes nous vraiment ? Sommes nous capables d'être au contact de notre propre peau ?

 

Après la pluie, après plusieurs jours sans pluie,

règnent le calme, l'intime et la propreté, sous les arbres,

et l'humidité, unie désormais à la gravité,

tombe de branche en branche, de feuille en feuille, jusqu'au sol...

où elle disparaitra - sans se volatiliser, bien entendu,

hormis à nos yeux. Les racines des chênes auront leur part, comme les fils blancs des herbes, et le coussin de mousse;

quelques gouttes, rondes comme des perles, pénètreront la galerie de la taupe...

Et bientôt une multitude de petites pierres,

enterrées depuis un millier d'années,

se sentiront touchées.    (Mary Oliver "Prolongement du Bonheur)

 

4-Posez votre conscience sur ce que vous voyez:

Le vrai voyage ce n'est pas de chercher de nouveaux paysages, mais un nouveau regard...

 

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"Nous passons beaucoup de temps à regarder, à travers des verres, des téléscopes, des tubes cathodiques...

Nous perfectionnons chaque jour notre regard, mais nous voyons de moins en moins.

Il n'a jamais été aussi urgent de parler de voir: nous sommes des observateurs, des spectateurs...des "sujets" qui regardons des "objets".

Nous collons rapidement des étiquettes à tout ce qui est. Des étiquettes collées une fois pour toutes,

par lesquelles nous reconnaissons tout mais ne voyons plus rien.    (Frederick Franck :"The Zen of seeing)

 

5- Posez votre conscience sur le paysage gustatif :

 

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Manger balaye tous les concepts que l'on peut avoir sur la méditation. Manger un seul raisin sec, très très, très lentement, invite à basculer directement dans la connaissance, sans effort, de manière parfaitement naturelle, au delà des mots et de la pensée.

C'est une invitation inhabituelle, parce que nous avons tendance à manger de façon automatique et inconsciente. Le fait de juste manger, de juste goûter, libère immédiatement l'éveil, il n'y a plus qu'à savourer le paysage gustatif à l'intérieur de la bouche.

Observons la façon dont nous mangeons, le goût réel du raisin, tout un univers de sensations se déploie et se mélange.

On prétend que le goût, associé à l'odorât, est le sens le plus évocateur de souvenirs. 

 

"La vue de la petite madeleine ne m'avait rien rappelé avant que je n'y eusse goûté...mais, dés que j'eus reconnu le goût du morceau de madeleine trempé dans le tilleul que me donnait ma tante...aussitôt la vieille maison grise sur la rue, où était sa chambre, vint comme un décor de théâtre s'appliquer au petit pavillon donnant sur le jardin , qu'on avait construit pour mes parents sur ses derrières."           (Marcel Proust "A la recherche du temps perdu" )

 

Profitez...

                A bientôt.

                                  Corinne

 

 

 

 

 


05/05/2017
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